NOTES
Hugo préfère la légende à la mise au point de la notice d'A. Pierron (ouvrage cité, p. VII): « Cynégire et Amynias, les deux frères d'Eschyle, ont laissé dans l'histoire une trace qui ne périra pas. Hérodote raconte qu'à Marathon, comme les Perses se jetaient précipitamment sur leur flotte, Cynégire, entraîné par son ardeur, saisit la poupe d'un des navires pour l'arrêter, qu'il eut le bras coupé, et qu'il fut achevé par les ennemis. Cynégire, selon Justin, eut les deux bras coupés l'un après l'autre; et, saisissant avec ses dents la poupe du vaisseau, il ne lâcha prise que lorsque, d'un coup de hache, un soldat perse lui eut tranché la tête. C'était assez, pour la gloire de Cynégire, que sa valeur eût été distinguée dans un combat où tout fut héroïque, et qu'il eût donné sa vie à son pays: le simple récit d'Hérodote n'avait pas besoin des ornements dont l'a gâté un historien rhéteur. »